• Cuisine




    Les recettes venues d'ailleurs et de loin. Et de l'infini. Et de l'au delà.




     




    Fabrication d'un clafoutis




    Ingrédients (tout à fait banaux, soit dit en passage.)




    - Du lait ! BEAUCOUP de lait. Un litre.




    - Des prunes. BEAUCOUP de prunes trèèèèèèès juteuses.




    - Du sucre. 250 grammes. Dans l'espoir futil et vain de rendre le plat appétissant.




    - Farine! 120 gr. Il en faudrait plus, mais on vous en dit pas plus pour l"instant. Vous pourriez réussir le plat, malheureux.




    - Oeufs, 6. Eux ils sont normaux. Il n'y a d'ailleurs que cet ingrédient que votre langue peut palper dans la préparation celle ci une fois achevée. (blessée elle pourrait être dangereuse)




    - Une pincée de sel (est elle rééllement importante?)




    - Une noix de beurre




    Ustensiles




    - Avant tout. Du sang froid, des nerfs d'acier. AUCUNE, je dis bien, AUCUNE pitié.




    - Un plat à gratin usé. Que vous ne voulez plus.




    - Un four qui se prend pour Satan en personne. (je suis bien la seule à avoir un four schyzophrène)




    - Un saladier ou une grande casserole




    - Une passoire.




    - Des coûteaux.




    - Un verre doseur




    - Une balance.




    - Des lunettes de soudeur. (pour le four)




    - Des gants de pompier




    - Un bouclier




    - Une cage




    - la Bible (pour le four et le clafoutis)




    - Des éponges.




    - Une serpillère.




    - Une grande poubelle




    - Des mouchoirs en papier




    - Un psychiatre




    Préparation (c'est là que ça devient amusant)




    - Lavez les prunes à l'aide de la passoire (cette phrase peut prêter à confusion) Saisissez vous de vos couteaux et dénoyautez les prunes. C'est pas si facile que ça, méfiez vous. Le noyau de la prune concentre toute sa force en un endroit précis et se raccroche à la chair telle une moule à son rocher de toute la force de ses petits upercules.




    - Entamez le corps de la bête. La Pâte. Unique, la seule. L'oeuvre de votre vie. Un tel ratage ne peut être le fruit du hasard. Mettre le sel la farine, le sucre dans votre terrine/casserole. (Oui vous avez une terrine/casserole) Mélangez les. C'est la partie facile. Incorporez maintenant vos 6 oeufs un à un.




    ....




    Et n'oubliez pas de rajoutez du lait entre, ça va faire des grumeaux. (quoi j'aurais du le dire plutôt? Moi on m'a pas prévenu figurez vous.)




    Touillez donc du mieux que vous pouvez la bouillasse immonde qui constitue votre pâte. Jusqu'à ce qu'elle ait l'air engageante (le calme avant la tempête) Ignorez les bouts d'oeuf qui refont surface, Vous n'avez pas le temps de vous élancer au ralenti les sauver d'une noyade atroce. Sachez juste qu'ils se vengeront.




    - Beurrez le plat. Pas que ce soit utile, mais bon, faut sauver les apparences mes enfants. Tartinez donc allégrement en vous en foutant partout. De toute manière vous en aurez partout.




    - Disposez les demi prunes à intervalles à peu près régulier.




    - Versez la Pâte. Jusqu'à ras bord. Comme il vous reste un surplus, faîte trois petits ramequins, qui serviront de dessert tandis que le clafoutis ira se reposer à la poubelle.




    -Vous avez préchauffé le four, bien sur. Je vous dis que vous l'avez préchauffé. Qu'à cela ne tienne de toute façon. Il fera des petits brasiers quand il sera prêt à cramer votre oeuvre. Trois flammes, il est content et enthousiaste. Il attend des damnés à faire souffrir dans ses flammes. Vous lui fournissez un clafoutis. C'est la même chose.




    - Viens le moment important. Vous allez donner vie au clafoutis. Ici, les éclairs tonnent, la pluie tombe drue, une voix d'outre-tombe vous recommande sévèrement de ne pas réveiller l'esprit. Ne pas s'affoler. Hallucinations. Prémonitoires, certes. Mais des hallucinations tout de même.




    - Mettez vos gants de pompier, enfournez les ramequins et la Bête, clapotant inocemment dans son moule.




    -Programmez le four sur 45 minutes, éloignez vous, Satan aime les âmes bien grillées. Même s'il ne sait pas quelle abomination vous avez encastrée dans ses entrailles. Il l'apprendra bien vite. Se sentant trahi, il décidera de vous faire porter le chapeau du massacre. Mais nous en reparlerons plus tard.




    - Vous revenez 30 min après pour les ramequins. Voyant que ceux ci se prennent pour des soufflés au fromage, vous les sortez à la hâte. SANS oublier les gants de pompier. Non je ne pouvais pas le dire plutôt et je vous emmerde. Quelle erreur. Attendez qu'ils retrouvent leur nature de dépressif. Mettez un peu (beaucoup) de sucre pour caramélisez sur leur petites surfaces dégonflées. Jetez un coup d'oeil anxieux à la Bête qui commence à bouillonner. Ne vous posez pas de questions, insouciant que vous êtes. C'est normal. Là intervient cependant des notions de chimie. Un corps qui bouillonne ça ouille ouille chauffe. Mais surtout ça aaaaaaaaaaaaargh déborde. (j'apprend mes cours comme je veux.) Ignorez malgré tout vos éponges qui frémissent en percevant le désastre du caramel sur la plaque inférieure de Satan.




    - Lisez, jouez, regardez la télé.




    - Revenez 30 min après. Les ramequins sont prêts, bien, vous avez votre dessert. Vous pouvez rater allégremment la Bête. Enfin... Rater le clafoutis et réussir la Bête. Vous constatez donc qu'elle est loin d'être cuite et que les prunes surnagent béatement dans leur liquide amniotique.




    Commencez à sentir une pointe d'inquiétude.




    -Revenez 15 min après alerté par la fumée noire qui s'échappe de la cuisine. Aérez. Jurez (ça fait toujours du bien) Riez (c'est nerveux) Sortez le plat qui clapote plus du tout innocemment du four outragé. Mettez le sur le plan de travail et contemplez le amoureus...inquiet. Vous constatez que c'est un brin trop liquide. Que ça bouillonne, que ça clapote, que ça bavouille, que c'est vivant! Mais surement pas cramé comme la fumée pourrait le faire croire. C'est l'excédent d'eau qui a grillé en s'écoulant dans le four. Vous décidez donc de le remettre impitoyablement dans le four, malgré les hurlements désespérés du clafoutis alternés avec les ricanements diaboliques de la Bête qui s'empare de lui.




    Satan, lui, boude.




    -Revenez quelques minutes après, pris de remords. Retirez, regardez, voyant que ça paraît cuit vu la croûte scintillante et dorée. Enfoncez un couteaux. Ce n'était qu'une impression... Cette couverture brillante et attirante n'est en faite que la seule chose qui reste du clafoutis. Sous cette croûte attirante se cache en réalité la Bête, à l'affut du moindre trou par lequel elle pourrait s'épandre. Tout ceci étant très spongieux, vous décidez de versez un peu du démon dans les entrailles de votre tuyauterie (qui en restera bouchée pendant trois semaines) Quelques décilitres plus tard, vous constatez que le niveau a baissé de moitié, mais que la croûte surnage toujours sur quelque chose qui ressemble à un mix malencontreux entre une omelette et euh en fait, euh... des prunes. La plat bavouille de contentement faisant des petites bulles d'amour à votre égard. Ignorez le. Pas de pitié. Il a l'air mignon comme ça, mais en fait c'est un terrible prédateur. Il vous aime? Tant pis pour lui. Vous êtes plein d'espoir, vous le remettez au four.




    Satan, lui, gromelle.




    La Bête éclabousse de joie son nouvel ami.




    Satan hésite à se mettre en panne. Mais il estime que vous devez payer. Et que le plus cruel et de rester allumé.




    Vous partez sur la pointe des pieds, déterminé à changer de tête et à partir au Brésil.




    - Prenant votre courage à deux mains, vous rentrez dans l'Antre qu'est devenu la cuisine. Satan vous accueille d'une bouffée noire. Apparemment "Bébé" lui en a fait voir de belles. Retirez la chose affectueuse du four. Ne faite pas attention à l'immense langue qui en sort pour vous lècher gentiment le visage, les hallucinations recommencent. Posez le truc sur le plan de travail et sortez la Bible. Sanctifiez Bébé qui bavouille dans son plat. Evitez de le/la baptiser, ça ne ferait qu'empirer. Fermez les yeux, priez. Très fort. Abandonnez tout espoir en rouvrant les yeux. Il est toujours là, il vous tend une prune dégoulinante de liquide avec un air engageant et une bulle qui explose dans un "Gah" affectueux.




    - Hésitez à vous pendre.




    - Rééssayez le coup de le vider de son liquide. Vous vous rendez compte de la qualité spongieuse de la chose. Elle semble contenir des litres et des litres d'eau.




    - Abandonnez.




    - Dieu a entendu vos prières, il vous vient en aide de la façon la plus simple qui soit. Il donne une bouffée d'affection à la chose qui se jette sur vous alors que vous la remettez dans le four. La gravité universelle fait son office.




    - Ici intervient éponges et serpillères. Agissez vite avant que les petits bouts ne rampent trop loin. Jetez tout dans la poubelle. Entre deux hurlements de rire nerveux et de pleurs hystériques, saisissez vous des mouchoirs. N'oubliez pas. L'eau l'ATTIRE.




    - Et là intervient le psy.




    - Décommandez tout votre emploi du temps du lendemain, vous devez nettoyer la cuisine et Satan qui se remet peu à peu. Offrez lui la Bible à brûler.


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